ermeture d'un site internet de téléchargement illégal de films
PARIS, 15 déc 2004 (AFP) - Une action diligentée par l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) et la Direction centrale de la Police judiciaire a conduit à la fermeture d'un site de téléchargement illégal de films, a annoncé mercredi l'ALPA dans un communiqué.
Cette action a été menée en liaison avec la Motion Picture Association of America (MPAA), l'organisme chargé de défendre les intérêts de l'industrie américaine du cinéma dans le monde.
Le site
http://torrent.youceff.com, qui utilisait le réseau "peer to peer" (P2P, d'ordinateur à ordinateur) BITTORRENT, était hébergé chez un prestataire français situé dans la région parisienne.
Ce site, l'un des plus importants de ce réseau d'échange, opérait au niveau mondial.
Il permettait le téléchargement gratuit, sans respect des droits de propriété intellectuelle, de milliers d'oeuvres cinématographiques et musicales, dont plusieurs centaines de films en langue française comme "Les Choristes", "Podium", "Les Indestructibles", "Le Pôle Express".
L'ensemble des éléments d'identification recueillis par l'ALPA a été transmis à la Direction centrale de la police judiciaire (Brigade de répression des contrefaçons industrielles et artistiques) qui a procédé à la fermeture du site en agissant dans une enquête de flagrant délit diligentée par le parquet de Paris.
Le site était fréquenté au moment de sa fermeture par 160.000 personnes qui se livraient à des téléchargements illicites sur le réseau Bittorrent.
L'administrateur de ce site encourt les peines de la contrefaçon, soit 3 ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende.
Réagissant à cette opération, le Centre national de la cinématographie, organisme de contrôle et de régulation du cinéma, a réaffirmé dans un communiqué "son engagement à lutter contre le pillage des oeuvres cinématographiques et audiovisuelles".
"En 2005, le CNC doublera ainsi sa contribution à l'ALPA et poursuivra la concertation entre les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel et les fournisseurs d'accès sur la vidéo à la demande, dont une première réunion s'est tenue, sous son égide, le 24 novembre dernier", a-t-il annoncé