
L'UFC Que Choisir dénonce les baisses de prix insuffisantes pratiquées par les trois principaux opérateurs français depuis 2003.
Selon le président de l'Association UFC Que Choisir Alain Bazot, les tarifs pratiqués par SFR, Orange et Bouygues n'ont pas suffisamment baissé depuis 2003. Pourtant, explique-t-il, toutes les conditions sont réunies pour que ce soit le cas sur un marché désormais mature, où les infrastructures sont désormais amorties : « On devrait avoir dans la téléphonie mobile ce qu'on a dans l'internet ». Il salue par la même occasion le dynamisme insufflé par des opérateurs comme Free ou Neuf, qui mettent en place de nouveaux services sans jamais augmenter le prix de base de l'abonnement.
L'UFC Que Choisir dénonce donc l'absence de baisse « généralisée » des prix depuis 2003, en s'appuyant sur une étude menée sur la base des résultats communiqués par les opérateurs. Ainsi, chez Bouygues Télécom, un forfait comprenant 80 minutes de communication et 30 SMS était facturé 20,50 euros en 2003, contre 25 euros en septembre 2007 (+22%). Chez SFR, ce forfait était facturé 19,50 euros en 2003, contre 20,30 euros en juillet 2007 (+4,10 %). Enfin, chez Orange, un client disposant de 160 minutes de communications voix et de 30 SMS payait chaque mois 38,50 euros en 2003, et 46,6 euros en juillet 2007 (+21%). L'association a bien noté des baisses de prix, mais elles sont encore trop faibles dans la plupart des cas.
Alain Bazot estime enfin que le principe du forfait désavantage l'utilisateur : « Soit il sous dimensionne son forfait et paie des minutes hors forfait plus chères, soit il sur-dimensionne son forfait et ne le consomme pas totalement. » Il dénonce un marché « structuré par l'offre (modèle du forfait avec engagement de 24 mois) et non par la demande, c'est-à-dire par les besoins des consommateurs. »
L'UFC Que Choisir demande donc explicitement aux autorités d'encourager une baisse « drastique » des terminaisons mobiles en 2009, l'arrêt des périodes d'engagement de 24 mois, et l'émergence d'un quatrième opérateur réseau « susceptible de restaurer la concurrence. »
(SVM)