Bonjour,

Je suis, comme nombre d'entre nous aux prises avec la question du nettoyage des têtes d'impression d'imprimante.

Le nettoyage des têtes avec le système intégré au programme des imprimantes consomme beaucoup d'encre dit on, j'ai donc d'emblée évité ce procédé jusqu'à ce que je sois armé d'une batterie de seringues et d'encre au litre, auquel cas, on est plus au centilitre près. Mais rien, nada, bouché. Sur le jaune.

J'ai sorti la tête d'impression, avec la pensée qu'elle s'était bouché parce que l'imprimante ne fonctionnait pas souvent. J'imagine que ce doit être sec à l'intérieur, et qu'il faut donc faire tremper la tête dans un produit qui dissoudra l'encre séchée.

Je suis actuellement dans cette opération, et l'affaire s'annonce consistante.

Bien que mon bagage de peintre en carrosserie m'ait familiarisé avec les diluants, et la question de la compatibilité des produits, et avant de donner un bain de décrassage à ma tête d'impression, j'ai évidemment cherché sur la toile des indications sur les produits.

Les fabricants des produits qu'on trouve dans le commerce prennent évidemment soin de ne donner aucune indication sur la nature de ces produits, ce qui leur permet de vendre 100 € le litre un produit qu'on pourrait trouver dans le commerce "généraliste" à 5 balles...

Je pose quelques mots pour résumer mes propres essais de produits évoqués dans les forums et autres articles :

1er essai avec de l'eau déminéralisée, donc dépourvu de particules minérales comme le calcaire souvent contenu dans l'eau du robinet, et qui risqueraient d'endommager les têtes : dilution immédiate de l'encre, évidemment, puisque même déminéralisée, ça reste de l'eau...

Mes impressions étant encore défaillantes, j'ai re-démonté. Essai avec :

- l'alcool isopropylique, utilisé autrefois dans l'imprimerie. Pas bon du tout, car il ne dilue pas l'encre, et dix minutes de trempage suffisent pour observer que les plastiques commencent à coller, donc à fondre : pas bon

- le diluant synthétique, diluant des peintures synthétiques (ou peintures glycérophtaliques) : c'est un diluant lourd, gras, de volatilité moyenne entre le white sipirit et le diluant cellulosique. son pouvoir dégraissant est moyen, il ne dilue pas les plastiques...Ni l'encre : pas bon du tout.

- L'alcool à bruler dilue l'encre moyennement, pas aussi bien que l'eau : pas bon

Je n'ai pas essayé le diluant cellulosique : volatile, puissant dégraissant, compatible avec nombre de natures de peinture, mais fait fondre le plastique rapidement, donc je n'ai même pas essayé de tremper la pièce dedans. Je dirai : pas bon.

Il semble que le meilleur produit soit l'eau déminéralisée.

J'ai donc re-démonté ma tête, et elle trempe actuellement dans de l'eau déminéralisée, à laquelle j'ai ajouté un peu de produit à vaisselle, quelques goutes.

Je remonterai demain. Si ma tête n'est pas encore débouchée, j'essaierai de mettre la température de l'eau à 30 °.

Procédure suivante si ça ne marche pas : j'ouvre la fenêtre pour voir si une imprimante peut voler.

Commentaires, idées, bienvenus, évidemment.

Merci.

Excellent ! Tête d'impression débouchée, après trempage dans de l'eau déminéralisée et quelques gouttes de produit à vaisselle.

Altice a écrit :

Excellent ! Tête d'impression débouchée, après trempage dans de l'eau déminéralisée et quelques gouttes de produit à vaisselle.

Bonjour,

Bien vu, je connaissais l'eau déminéralisée que j'ai utilisée longtemps pour les têtes d'impression mais pas les deux ou trois de produit à vaisselle à ajouter. Mais à présent il me semble que les imprimantes avec têtes d'impression se font rares, on change la cartouche qui contient la tête d'impression.

Question subsidiaire : ça existe toujours le diluant cellulosique, on l'utilisait pour les peinture cellulosiques justement mais après pâte à polir, bonjour l'huile de coude. C'est peut-être toujours utilisé pour les voitures de collection, à voir le brillant qu'elles ont. J'ai connu ça dans ma prime jeunesse.

bonjour,

Le diluant cellulosique existe toujours. Il est vendu chez Intermarché, entres autres, mais on en trouve pas partout. Pourtant, c'est un produit très polyvalent :

- excellent dégraissant,

- dilue toutes colles des étiquettes adhésives,

- ce diluant étant avant tout un diluant pour les peintures, il est compatible avec nombre de natures de peinture.

C'est sans doute à cause de sa rapidité de séchage que le diluant cellulosique peut altérer l'effet du vernis, et nécessiter un polissage ensuite pour obtenir le brillant.

Mais je pense que les peintures autrefois, devaient contenir une quantité de vernis limitée, puisque le brillant était obtenu par le polissage, opération incontournable en carrosserie.

En ajoutant du vernis dans la peinture, on pouvait avoir une surface brillante, mais les peintures glycéros brillent plus, ce dans une technique mono application.

Aujourd'hui, en carrosserie, il y a une première application de la teinte, qui ne contient aucun vernis, puis on recouvre avec du vernis polyuréthane mélange de vernis et de durcisseur. Si ce vernis est cuit dans une cabine,à 60 degrés, il devient très dur et insolvable...et on ne polit plus les peintures de carrosserie, pour la question évidente de cout de main d’œuvre. Mais même avec un excellent travail d'application de la part du peintre, rien n'égale une peinture polie. Si les voitures de collection présentent une impression visuelle d'épaisseur plastifiée, et un brillant remarquable, c'est parce que les peintures ont été polies, quelle qu'en soit leur nature.

On peut obtenir la même chose avec de la peinture en bombe ! Il suffit de recouvrir avec un bonne épaisseur de vernis, puisque le polissage use l'épaisseur de ce vernis.

Le polissage consiste à poncer la surface avec une suite croissante de grains de papier à poncer, par exemple, on commence par du 800, toujours à l'eau, sans trop appuyer. Puis on fait avec du 1000, puis du 1200, puis 1500, puis 2000. Puis on continue avec une suite croissante de 2 produits à polir, puis produit lustrant.

Verbalement, ça parait simple, mais la technique est bonne quand on a plus aucune rayures, celles faites avec les différents grains de papiers à poncer. Et, ça, c'est nettement plus difficile que l'écrire !

Un capot de voiture demande 1 h 30 à peu près...Toute un voiture, faut avoir le moral...

Aujourd'hui le papier à poncer remplace les pâtes à polir, que je n'ai pas connu...

Cordialement.

Bonjour,

Un grand merci pour ces infos avec tes explications claires et précises. J'ai retrouvé pas mal de repères que j'avais un peu oubliés.

Quelquefois, quand j'ai un accrochage, j'ai envie de faire le boulot moi-même, surtout que j'ai encore le matos à jour, avec en plus les tas et tout ce qui va avec en matières de marteaux et autres accessoires, car à l'époque on réparait.

Quand je vois changer une portière pour un enfoncement qui pourrait être réparé facilement je me dis que je pourrais le faire aisément.

C'est la partie peinture qui m'arrêtait mais tu m'as rafraichit la mémoire et je pense que je devrais m'en sortir pour des petits accros. Cela ne coûte rien d'essayer.

Merci encore pour toutes tes précisions. C'est sympa.

Bien cordialement.

Altice a écrit :

Excellent ! Tête d'impression débouchée, après trempage dans de l'eau déminéralisée et quelques gouttes de produit à vaisselle.

Bonjour: produit à vaisselle = ? plus précisément ? merci

Bonjour,

J'ai pris l'image du produit à vaisselle, pour évoquer un produit lavant, liquide, d'action dégraissante immédiate. Donc ça peut aussi être du produit pour la toilette : savon pour la douche, shampooing, on peut sans doute diluer un peu d'une savonnette dans l'eau déminéralisée. Je n'ai pas tout essayé, mais intuitivement, il faut un produit qui se dilue instantanément dans l'eau. Je pense qu'il faut éviter les produits qui peuvent contenir des additifs qui pourraient endommager les têtes. Par exemple, je me méfierais des produits lavants pour l'automobile...

Il faut éviter de tremper la partie où sont les contacts électriques.

Il faut une profondeur d'eau suffisante pour baigner la tête jusqu'aux embouchures des cartouches, pour que l'eau rentre bien dans le circuit parcouru par l'encre. Il faut donc ajuster la profondeur d'eau selon le diamètre du récipient.

J'ai pris une petite casserole de 12 cm de diamètre. 10 cl ont suffi pour avoir la bonne profondeur. J'ai ajouté 2 ou 3 gouttes de produit à vaisselle. Ça ne moussait pas. Mais logiquement, l'eau était légèrement dégraissante.

Cordialement.

merci, tu voulais donc dire -je pense- un agent détergent peu agressif.

pourquoi ne pas injecter directement le diluant dans tes cartouches et lancer des nettoyages ?

Super_GEGE a écrit :

pourquoi ne pas injecter directement le diluant dans tes cartouches et lancer des nettoyages ?

Et "Bonjour" ?

Réponse : relis.